Janvier au potager

Les récoltes quand ça gèle fort 🙂

Depuis décembre, la neige tombe régulièrement sur notre petit bout de Dauphiné : 700m d’altitude, de hautes montagnes toutes proches, autant dire que l’hiver ici fait rarement semblant !

Il y a quelques années, je ne pensais pas pouvoir cultiver un potager d’hiver dans ces conditions. Aussi, nous installions les poules dès fin octobre dans notre serre (qui jouxte le potager) et mon mari posait une clôture éphémère autour du potager afin que les cocottes puissent, en sortant de la serre, y picorer tout l’hiver. Elles « nettoyaient » tout bien (en s’acharnant hélas un peu sur les pauvres vers de terre il faut l’avouer), et nous rendaient en mars une parcelle parfaitement débarrassée de toute mauvaise herbe ou reste de culture, ainsi qu’une terre déjà bien « retournée » (… et fertilisée 🙂 !)

Ce système a donc quelques avantages, mais aussi hélas ses limites : nous y reviendrons, mais la présence des poules au potager est à « encadrer » très attentivement (elles sont en revanche bien indispensables au verger… je me rend compte que j’ai tellement de choses à vous raconter pour les prochains articles ;)). Le plus grand inconvénient en ouvrant le potager aux poules toute la saison froide étant de nous priver de récoltes !

Car oui, on peut récolter pas mal de choses en plein hiver. Chez les Chioca, nous continuons à être parfaitement autonomes en légumes même par des températures de plusieurs degrés en dessous de zéro car il ne faut pas croire que sous la neige et le gel le potager soit « fini ». En grattant sous la neige les légumes sont bien là, moins pimpants certes, un peu flagadas, mais tout aussi savoureux !

Dans le potager je commence par enlever soigneusement sur place, au moment de la récolte, toutes les parties abîmées des légumes (feuilles jaunies, brûlées par le gel…) pour les donner directement à mes poules. Cette petite cure de vitamines leur fait le plus grand bien, et les substances soufrées contenues dans les choux et les poireaux protègent leurs voix respiratoires d’éventuelles maladies hivernales dues au froid. Puis je les rentre à la maison (les légumes, pas les poules ;)) et hop, je cuisine tout ça en salades, potées, soupes, tourtes, poêlées, etc. selon l’inspiration du moment.

Un petit conseil : il ne faut jamais secouer la neige des légumes qu’on ne récolte pas encore car cela les abîmerait beaucoup ! Quand ils sont givrés, et/ou sous la neige il faut au contraire les laisser totalement tranquilles jusqu’à l’instant « I » de la récolte, et même s’ils semblent complètement durcis par le froid au moment de les ramasser pas de panique : l’eau légèrement tiède qui servira à les nettoyer en cuisine suffit à les « décongeler ».

Deux petites notes pour terminer :

=> Lorsque vous récoltez vos légumes, coupez-les plutôt que de les arracher, et laissez toujours bien la racine en terre. Un jour, je vous expliquerai en quoi cela fait vraiment la différence pour la vie du sol 😉

=> Les poireaux peuvent être difficiles à arracher dans un sol gelé : c’est pour cela qu’il faut généreusement les pailler à l’automne (voir l’article précédent).

Légende de la photo : Une récolte pour 2 ou 3 repas au moins ! Choux « Gros des Vertus », poireaux « Bleu de Solaise » céleri branche « Utah », chicorées (« pain de sucre » et « rouge de Vérone », chou kale rouge « Scarlett »… Ce panier est une petite bombe de vitamines et de substances protectrices pour la santé ! Des comme ça, j’en ramasse presque tous les jours dans mon potager dauphinois complètement « congelé » depuis plus d’un mois 😉

Recettes à venir… 🙂

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18 réflexions au sujet de “Janvier au potager”

  1. Bonsoir,
    Absolument ravie de ce nouveau, joli site. Permacultrice en herbe, je m’en vais parfaire mes petites connaissances…..MERCI !!!
    Et bon repos, c’est important de s’apaiser.

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  2. Sublime moi qui suis dans les Vosges a 600 m d’altitude je vais regarder de près pour faire la même chose l’an prochain merci de vos partage

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  3. Je pense me mettre à la permaculture un de ces 4 matins proches mais pour qlq M2 seulement, par manque de place dans le jardin (896m2). Pour l’instant je lis bcp sur le sujet. Donc,toutes vos infos et conseils m’intéressent. Merci pour votre expérience partagée.
    Assez opposée « actuellement » aux réseaux sociaux type facebook et Instagram, je ne vous suis qu’à partir des mails. Donnez vous les mêmes et infos sur tous ces sites ?
    Meilleure santé à vous et tous mes vœux pour vous et votre famille.
    Cricri 49

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  4. Que cette année qui commence, avec votre nouvelle activité dont nous allons bien profiter, vous apporte sérénité, grandes joies et petits bonheurs et une santé préservée ! Saines gourmandises ou potager gourmand, votre écriture est toujours passionnante ! merci pour les plaisirs de lectures qui nous attendent ! Bien à vous,

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  5. merci Marie pour ce blog plein de promesse !!
    j’ai toujours autant de plaisir à te lire !
    prends soins de toi ,laisses toi cocooner par ta petite famille !
    je suis en haute Loire à 900M d’altitude !en suivant tes conseils,
    l’été dernier nous avons fait un carré en lasagne avec les petits enfants

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  6. Coucou Marie,
    quelle belle surprise cette nouvelle aventure!
    J’ai envie depuis un certain temps de me lancer dans la permaculture, enfin, essayer de faires quelques petits pas dans cette voie. Ton site arrive à point nommé. Au plaisir de lire tes chouettes articles 🙂

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  7. Bonjour & merci Marie pour ce magnifique travail respectueux etc.
    Mon jardin est un carré de 2,5/2,5… un balcon bien sûr mais qui donne sur un espace de ciel assez généreux, alors je me retrouve dans vos très belles photos et elles soutiennent l’horizon humain. Je dis maintenant que je suis née dans un jardin, tant notre père nous a appris et transmis ses valeurs de nature(s)entre autre dans son jardin potager. Je retrouve dans le vôtre, le goût, les odeurs, les sensations du toucher :terre, légumes, écorces, bois, fil barbelé (jardin ouvrier des mines de charbon…), l’air respiré là dans cet antre entouré d’arbres fruitiés, ses couleurs saisonnières, ces sons et chants d’oiseaux et bien sûr, une des herbes aromatiques
    incontournables dans un jardin (ou un balcon) selon notre origine : le romarin et la sauge, et leurs belles fleurs bleues.
    Je m’arrête là sur ces lignes, car je pars revisiter cet endroit de mes souvenirs.
    Que votre travail rassemble encore plus autour de ces valeurs « saines » hors de la course mercantile.
    Rita

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  8. Coucou Marie, j’habite en ville, je n’ai qu’un petit jardin de verdure et de fleurs mais c’est avec un grand plaisir que je te lis, ça me rappelle ma « vie d’avant », quand j’habitais encore chez mes parents et qu’ils avaient un grand potager !! Miammmm les bonnes régalades que nous pouvions faire !!
    Belle journée !

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  9. Bonjour,
    Je vous retrouve également ici avec beaucoup de plaisir. Je n’ai qu’un potager d’1.20 x 3.60 mais l’an dernier nous avons mangé de nos tomates, quelques salades et pommes de terre; cet hiver salades et poireaux (replants de ce que nous jetons habituellement : le blanc et les radicelles) 1 betterave et quelques feuilles de chou kale. L’oseille montre quelques départs de feuilles. Merci Marie mais préservez vous aussi !

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