En juin, repartir de zéro…

Ceux d’entre vous qui me suivent sur Instagram savent déjà quelle « tuile » m’est tombée sur le coin du nez : mon jardin a été détruit (c’est vraiment le mot) par un orage de grêle.

Oh bien sûr, j’en ai vu des grêles dans ma vie de jardinier ! Des plus ou moins sévères… mais celle-ci était, de très loin, vraiment la pire.

Les grêlons n’étaient pourtant pas énormes (à peu près la taille d’une cerise). Ce qui a fait de si grands dégâts c’est la violence avec laquelle ils ont fouetté les plantes (un voisin nous a parlé de tornade, mais nous étions sur la route quand cela est arrivé donc je ne l’ai pas vue de mes propres yeux), mais aussi la quantité tombée au sol -plus de 5cm !- ce qui a littéralement tout aplati et cassé.

C’était un 29 mai, et je venais juste de terminer les semis et plantations des 35 planches de potager. Après tant de travail intense (mais joyeux ;)) au jardin depuis mi-mars, je dormais enfin depuis quelques jours sur mes deux oreilles avec la satisfaction de me dire « Ouf, tout est en place, mes bébés n’ont plus qu’à se développer » (si vous êtes jardinier, je suis sûre que vous me comprenez ;)).

Et bam…

Sur le moment, j’avoue avoir accusé un bon choc. C’est idiot parce qu’après tout ce n’est « que » un jardin et pourtant je me suis mise à trembler, j’avais mal au ventre, des vertiges… ça ne se contrôle pas. Encore en tenue d’été (il avait fait si chaud dans la journée !) je grelottais littéralement, mes tennis dérapaient sur cet épais tapis de grêlons, cela avait quelque d’irréaliste. J’ai tout de suite compris que les dégâts seraient sans appel : de mes tomates (qui portaient déjà beaucoup de fleurs et de petits fruits), blettes, pommes de terre, pois gourmands, courgettes, laitues, etc. il ne restait que quelques tiges cassées, totalement déplumées. Et le feuillage était haché au sol tel un pesto géant (y compris les plants d’aubergines « très spéciales » que je chouchoutais sur la fenêtre de ma chambre depuis février ^^)…

Heureusement, cela est arrivé à un moment où j’étais totalement surmenée côté professionnel. Je dis « heureusement », car cela a eu une conséquence imprévue : sentant bien que j’étais beaucoup trop fatiguée pour trop m’appesantir sur cette calamité, j’ai décidé de ne plus retourner au jardin. Plus du tout.

Le premier matin après cette tempête, j’ai été réveillée par un petit rayon de soleil et ma première réaction a été de penser « chouette, encore une belle journée ! ». Et puis paf, j’ai repris conscience de la réalité et oui, j’avais beau me dire « ce ne sont QUE des fleurs et des légumes », j’ai quand-même senti un petit pincement au coeur.

Si j’avais été plus en forme j’aurais couru au jardin pour tailler, nettoyer, panser les blessures, pulvériser à la prêle histoire d’enrayer toute maladie cryptogamique. Mais rien que cette idée me faisait trop de mal, je n’étais pas en état de me lancer dans une telle bataille. Alors j’ai été une bien mauvaise permacultrice ; j’ai « abandonné » mon jardin à lui-même.

Il m’a fallu 10 jours pour trouver le courage de retourner faire un petit bilan. Entre temps, j’étais juste sortie dans la cour le matin avec une tasse de café, profiter des roses qui avaient été un peu protégées par la maison. C’était déjà bien consolant, surtout avec le chant délicieux des petites fauvettes à tête noire qui habitent chez moi depuis que des « fadas » ont coupé les vieux merisiers de l’autre côté de la route…

Et finalement… j’ai bien fait d’attendre.

Déjà, cela m’a laissé le temps de gagner un peu en détachement.

Et puis cela m’a permis de voir que même sans mon aide, certaines plantes avaient su trouver bien plus de ressource que je ne me l’étais imaginé. Le mot « résilience » commence à m’agacer depuis que tout le monde l’utilise à tort et à travers mais là, c’est pourtant bien le terme adéquat. Malgré les pluies qui ont suivi cette tempête, aucune maladie ne s’était développée : ni mildiou sur les tomates ou pommes de terre pourtant si blessées, ni oïdium sur les courgettes ou les concombres totalement défoncées.

Il m’a ensuite fallu quelques jours pour tout nettoyer et replanter, en ne m’y mettant que quelques heures le soir car toute la journée était prise par le travail. Trois de mes filles m’y ont aidé au moindre temps libre, ce sont des amours. Mon époux aussi m’a beaucoup épaulée car depuis mars, j’ai mal à un bras (la loose, décidément ^^) et même porter un arrosoir me donne l’impression que l’articulation du coude va céder comme quand on découpe un poulet ^^.

Au final, maintenant que vous avez eu la patience de lire tous mes états d’âmes hautement existentiels et totalement inutiles ^^ (désolée, fallait que ça sorte) voici ce que je retiens de cette leçon :

  • Après qu’une grêle ait vraiment tout dévasté, le plus urgent à faire est peut-être… de ne rien faire ! Car il est impossible sur le moment de savoir quels plantes ou légumes vont réussir à se relever de l’épreuve. Et l’on pourrait arracher ou couper à mauvais escient.
  • Il aurait été toutefois bien plus prudent de tout traiter à la prêle, voire même avec quelque chose d’un peu plus « costaud » les légumes à risques (courgettes, concombres, tomates…). Là j’ai eu du bol, mais je pense que mon sol riche en silice (je l’amende à la poudre de basalte depuis 4 ans) y est pour beaucoup.
  • Les deux gros arbres (cerisier dans le potager 1, pommier « Reinette » dans le potager 2) ont pris cher les pauvres (comme tous les fruitiers du jardin) mais c’est grâce à eux que l’on a pu continuer à manger des légumes : ils ont très efficacement protégé les rangs qui avaient la chance d’être abrités sous leur ramure. Cela me conforte dans mon amour des arbres fruitiers au potager (j’y reviendrai un jour, dans un autre article).
  • La serre a tenu le coup ! Dessous, on a des centaines de promesses de tomates…
  • Mes plants en pépinière ont été un peu secoués, mais moins que le potager. Comme les rosiers de la cour, ils ont été protégés par la maison car les bourrasques de grêle venaient du nord.
  • Les limaces ont été très occupées à bouloter tous les feuillages abîmés. Du coup, elles ont laissé tranquilles les légumes replantés entre temps 😉
  • Moi qui pensais devoir acheter des légumes suite à cette tempête… en fait, je me suis précipitée pour acheter quelques fenouils et carottes chez un producteur du coin, et puis ils ont failli pourrir à la cave car entre les fèves, les pommes de terre nouvelles, l’aillet, les cebettes, les quelques salades restantes, les pois gourmands, les premières carottes, les artichauts, et maintenant les courgettes qui prennent le relais, on s’en est très bien sortis ! Ce n’est certes pas autant l’abondance que les autres mois de juin, mais pour 5 personnes, c’est suffisant. Je suis tellement reconnaissante pour cela…

Dans le détail :

  • Les courgettes : j’ai bien fait de ne pas les arracher. Car sur le moment, leur feuillage semblait détruit à 90% mais le peu qu’il en restait a suffit à assurer la photosynthèse. Le système racinaire étant suffisamment développé, les pieds ont donc émis très vite plein de nouvelles feuilles, puis des fleurs et même des fruits (on mange des courgettes depuis quelque jours ;)). Cela n’aurait pas été le cas si je les avais arrachés pour replanter des jeunes godets achetés en pépinière.
  • Les tomates : il n’en restait que des tiges, et encore, totalement martelées et blessées. Je n’aurais pas parié un kopek sur elles et pourtant ! Là aussi, le système racinaire déjà bien développé a permis aux tomates d’émettre de nombreuses nouvelles pousses, mais pas encore de fleurs. On va voir ce que ça donnera dans l’été…
  • Les pois gourmands totalement couchés au sol ont donné malgré tout plusieurs récoltes, mais moins que d’habitude. J’ai dû rapidement les arracher (ils jaunissaient), et à l’heure actuelle il ne nous reste que le rang abrité sous le cerisier. Heureusement que cette année nous ne sommes plus que 5 à table ^^
  • Les carottes, les cébettes et l’aillet ont dit d’un air étonné : « Une grêle, quelle grêle ? Ah, il y a eu une grêle ? ». Sur leurs feuillages il n’y a quasiment eu aucun dégât, c’est curieux… les veinards !
  • Les salades en revanche ont été détruites comme si une chèvre géante avait tout brouté à même le sol… excepté les quelques chançardes abritées sous les arbres. Ça fait un peu râler, elles étaient si belles ! Enfin, pour voir le bon côté des choses : elles auront au moins eu l’honneur de servir d’engrais vert.
  • Les choux sont bien moches. Ceux qui étaient trop minables (les « borgnes ») ont été remplacés, et ceux pour qui je n’avais plus de candidat-remplaçant sur le banc de touche de ma pépinière sont priés de se de**erder avec les trois toupets de feuilles en dentelle qu’il leur reste ^^.
  • Les pommes de terre : elles étaient minables après la grêle, mais ont refait tout leur feuillage entre temps (sans même développer de mildiou !). Elles sont un peu avachies sur les rangs voisins, mais dessous les patates sont excellentes et on s’en met plein la cravate depuis 3 semaines ! C’est pratique, le persil est déjà haché ^^.
  • Les poivrons ont perdu toutes leurs fleurs, la majorité de leurs feuilles, mais sont bien repartis malgré tout. Là aussi il aurait été dommage de les arracher car au final ils vont juste prendre un peu de retard, mais moins que si j’étais repartie à zéro avec des plants achetés dans le commerce.
  • Les concombres se sont vraiment fait dé-fon-cer la tronche. J’ai donc voulu les changer mais en pépinière, on m’a expliqué que mi-juin ce n’était plus la saison… Ah. Bon, ben du coup je les ai laissés comme ils étaient. De leur moignon raplapla il émettent péniblement quelques pathétiques nouvelles tiges, on verra bien.
  • Les fèves ont perdu leurs feuilles mais en revanche les gousses (prêtent à manger) ont tenu le coup. On s’est régalés sur plusieurs repas !
  • Les plants d’aubergines « spéciales » (les « petits putois de la fenêtre », pour ceux qui ont suivi ;)) ont été remplacés grâce à un de mes fils : je lui en avait offert en grandes pompes courant mai pour le jardin de sa fiancée, et il a eu la grande gentillesse de me les ramener. Sur le coup j’avais un peu honte quand-même…
  • Les artichauts sont pitoyables (esthétiquement parlant), mais ont réussi à produire malgré tout beaucoup de belles capitules : là aussi, on se régale.

Enfin voilà, je me retrouve avec un jardin étonnement « épuré » pour un mois de juin, mais depuis quelques jours je peux y retourner avec autant de plaisir qu’avant la catastrophe. La page est tournée…

Comme le remarquait mon mari, cette année nous testons la fertilisation à la cerise ^^. Pauvre vieux cerisier, il a pris cher, toutes ces petites cerises jonchent le sol du potager… Ici, des poireaux « Armor » nouvellement plantés après avoir dû arracher un rang de pois gourmands.
Image même de mon potager de juin 2023 : une terre nue (je ne paille jamais trop tôt, à cause des limaces) et de tout petits plants timides. On se croirait en mars…
Récolte du repas d’hier : pois gourmands, courgettes, cebettes, pommes de terre, ciboulette et fleurs de capucines ( à rajouter ciselées sur le plat). On mange un peu la même chose chaque jour, mais c’est tellement bon…
Sous la serre, des centaines de tomates arrivent…
Les pommes de terre « Princesse Amandine » ne nous ont jamais déçus : hyper précoces et productives, délicieuses, elles ont encore assuré cette année malgré leurs feuillages détruits par la grêle. Ici en cours de rinçage dans mon panier en grillage (très pratique pour cet usage :))
Cette année je tente le tomatillo violet : il s’agit d’une sorte d’énormes physalis se cuisinant comme la tomate, en sauces et ratatouilles. J’en avais entendu parler en écrivant mon livre « 80 recettes de monde entier » car c’est un légume très courant en Amérique Latine. J’ai trouvé des graines, et je les ai semées en février. Les pieds sont magnifiques ! Abrités contre un mur plein sud, ils n’ont pas trop souffert de la grêle.
Et pour terminer sur quelque chose de non comestible mais tellement réjouissant… Les fleurs, qui étaient vraiment abîmées sur le moment, m’ont encore plus surprise que les légumes par leur incroyable sursaut d’énergie. Avec ce printemps alternant soleil et bonnes pluies, elles sont vraiment sublimes et me réjouissent le coeur.
Je vous souhaite un très doux week-end, et beaucoup de bonheur au jardin… comme je le répète souvent (parce que j’en suis convaincue) : aucun jardinier n’a « la main verte » plus qu’un autre. Seul celui qui ne se laisse pas décourager par les inévitables (et nombreuses) ratées ou déceptions est certain de progresser un peu chaque année. Comme le dit l’adage « N’est perdu que celui qui renonce » :).

Toc ! Toc ! Voilà les news...

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50 réflexions au sujet de “En juin, repartir de zéro…”

  1. Bonjour Marie

    Je lis votre compte-rendu et vous parlez des physalis. J’avais envie d’en planter un dans mon jardin (jardins intérieurs des immeubles marseillais. Tout en longueur, ensoleillé que quelques heures lorsque le soleil est au zénit et protégé par les deux murs).
    Je voudrais planter (pour l’année prochaine, c’est un peu tard maintenant…) celui que l’on appelle « l’amour en cage ». Est-ce une plante difficile à faire grandir ?
    Merci de vos conseils précieux (depuis le temps que je vous suis…)

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  2. La nature est résiliente, nous ferions bien de prendre exemple sur elle. Je suis sûre que votre jardin retrouvera très bientôt sa splendeur habituelle. Très belle journée à vous.

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    • Oui, je ne m’inquiète pas trop. Cela m’a fait de la peine sur le moment mais ça va, en trois semaines les choses se sont déjà bien améliorées 🙂
      Bon week-end Jocelyne !

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      • Marie,
        nous avons eu la même chose l’an passé. Les grêlons étaient énormes. Ça fait très mal au cœur, tous nos bébés auxquels nous avions pris soin, paraissent détruits. Bon la nature est forte et beaucoup de ces petits plans vont reprendre vie.
        Malheureusement, nous aurons de plus en plus de catastrophes de ce type.
        Bon courage!
        Bon week-end Marie!

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  3. Chère Marie
    merci pour ce partage qui est un vrai mode d’emploi pour dépasser les catastrophes au jardin. Et toutes les catastrophes en général, car en toute tempête il y a un arc-en-ciel qui se cache.Du coup je relativise mes échecs au potager et je me réjouis des minuscules succès. Je vous avais écrit en demandant des conseils pour sauver une poule harcelée par deux coquines. Après avoir essayé plusieurs options, j’ai fait un échange avec des amis qui ont repris les deux coquines et m’ont donné deux poules plus calmes. Le poulailler est maintenant tranquille, et chez mes amis, les deux coquines ont dû remonter de zéro l’échelle hiérarchique ce qui les a bien calmées. ^^

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    • ^^
      Bien joué pour les poules 🙂
      Ce sont des petites bêtes incroyablement attachantes, mais parfois un peu dures entre elles…
      Bon week-end chère Maria 🙂

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  4. Ça me fait penser au poème de Rudyard Kipling, ‘If’, bon toutes proportions gardées. Mais une belle leçon de vie 🌿🌱!

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  5. J’ai ressenti votre souffrance en lisant vos premières lignes, et l’espoir qui renaît à la fin de votre texte.
    La nature nous donne des leçons de vie tous les jours.
    Bonne récolte avec vos plants rescapés et les nouvellement installés.
    Amicalement.
    Jeanine

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  6. malgré tout cela, Marie, les photos sont toujours aussi sublimes et la dernière le bouquet on dirait un tableau; Courage pour la suite.
    plein de pensées potagères et florales.
    Nathalie

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  7. Coucou Marie
    Merci pour ton article c’est vrai que j’aurai eu la même réaction que toi sur l’instant ça nous prend le ventre et on ne gère pas. C’est un bon conseil d’attendre ça permet de prendre du recul et la nature est bien faite et la vie qui doit reprendre reprend et c’est merveilleux et on tourne la page de ces incidents qui nous tourmentent même si ce n’est qu’un jardin. Mais on l’aime notre jardin et il nous le rend au centuple même plus.
    Bravo à toi tes filles et ton mari qui t’ont aidée.
    Je t’embrasse fort bon week-end et j’adore tes FLEURS
    Jacqueline

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  8. bonsoir Marie
    je compatis vraiment ,j’ai aussi un potager ,que j’aime et que je dorlote à l’aide de tes « potions » et conseils expliqués sur ton livre ,et les conseils de terra potager (et d’olivier!) nous avons eu beaucoup d’orages pois gourmands et petits pois ont mal .
    bravo pour ton courage!!

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  9. C’est terrible la grêle mais au moins le sol ap pu boire un coup. Je suis dans le nord est pas d’eau depuis un mois et demi. Même avec le paillage et les arrosage le sol se fendille et mon cœur se serre.

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  10. Vraiment, même là, tu me fais sourire « Le persil est déjà haché »
    Résilience est le mot qui m’est venu très vite quand j’ai vu tes cueillettes sur IG
    Bravo courageuse Marie !

    Répondre
  11. Bonjour Marie,
    Je suis hyper touchée par votre partage et pleine de compassion pour ce que vous avez traversé. J’ai aussi traversé la grêle une année et je comprends tellement bien vos états d’âme, je me sens parfaitement en accord avec vos ressentis.
    Je vais garder cet article pour toutes les fois où qqn de mon entourage ou moi-même sera découragé, car cela fait du bien de le lire.
    Merci beaucoup pour votre humanité et votre authenticité, cela doit parler à beaucoup de gens aujourd’hui 💗.
    Prenez bien soin de vous et salutations cordiales depuis la Suisse ! 😊🌈
    Anina

    Répondre
  12. Belles… et bonnes nouvelles !
    Tu l’as bien dit, la nature est résiliente, et la vie plus forte dans bien des situations… et c’est tant mieux!
    Je suis bluffée que tout repousse sans maladie, quand nous – sans grêle et même sans gros orages pour l’instant – nous battons contre mildiou, oidium et autre réjouissance !!! mais c’est cela aussi, la vie du jardinier…

    Répondre
  13. Bonjour Marie, bien heureuse que presque tout soit répartit, la nature est exceptionnelle, au plaisir de vous relire.

    Répondre
  14. La nature nous donne souvent de belles leçons, et je comprends parfaitement ton état le soir de la grêle, ce n’est pas qu’un jardin, c’est ce qui nourrit ta famille, même s’il y a toujours d’autres possibilités, c’est tout le cœur à l’ouvrage que tu y as mis, ce sont tous tes espoirs… mais tu as su avoir la bonne réaction et c’est super chouette ♥

    Ici, ce sont les réactions des chênes que j’observe : l’an passé, avec cet été si chaud et si sec, le plus grand chêne de nos voisins a abandonné une partie de ses feuilles en juillet, pour permettre aux autres de rester… cette année une partie des chênes de notre jardin et du voisinage (et bien plus loin), ont vu leurs premières feuilles boulotées par des chenilles, c’était étrange de voir ces chênes qui ne semblaient pas avoir pris le départ du printemps, en mai… et puis, une fois les petits papillons blancs éclos, ils ont refait des feuilles et à présent, bien malin saurait différencier ceux qui ont perdu leurs feuilles des autres…

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  15. Bonsoir, je ne vois pas pourquoi ca ne serait plus le moment des concombres ‘au contraire comme les courgettes il y a tout interet a faire deux vagues de semis. Je peux tz dire que tu récoltes plus dans ton jardib grêlé que dans mon jardin lorrain tout sec, pas une pluie depuis 6 semaines.

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  16. De l’espoir après la désolation… dans le Jura la grêle a été virulente mais un peu plus loin que chez moi. Par contre, on a des pois gourmands, des salades et pas encore de pommes de terre ni de fleurs sur les pieds de tomates. Le printemps a été gris trop longtemps. Même sous la serre, je commence à apercevoir une naissance de bourgeon de fleurs sur un pied de poivron. On est plus au nord que toi et ça se voit, même sans grêle.

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    • Chez nous c’est un drôle de climat, à la fois montagnard et provençal : pour te dire, j’ai déjà en pleine terre des poivrons presque récoltables ! Ce sont des plants que j’ai chouchoutés dans la serre dans de grands godets, puis que j’ai plantés en mai…
      Patience Line, le régal chez toi c’est pour bientôt aussi 🙂

      Répondre
  17. Chère Marie.
    Comme dit plus haut, ton article est un véritable mode d’emploi pour gérer ce genre de catastrophe. Je pense que si ton jardin s’en est si bien sorti, c’est aussi grâce à l’attention et aux soins que tu lui apportes .
    Tu m’as fait rire avec le persil déjà haché.
    Et grâce à tes précieux conseils, (notamment comment créer une lasagne) et la lecture de ton merveilleux livre, j’ai fait de vrais progrès au potager.
    Bon week-end à toute la famille Chioca. Bisous

    Répondre
  18. La force de la nature est incroyable aussi bien pour la destruction que pour la renaissance 😱
    Vous aurez tout de même quelques légumes tout n’est pas détruit à 100 % !
    Bon courage 😘

    Répondre
    • Oui oui, heureusement 🙂
      Du coup c’est nettement moins abondant que les autres années mais comme nous sommes moins nombreux à table, ça le fait…
      Bonne semaine Magali !

      Répondre
  19. Bonjour Marie,
    Quelle plaie, cette grêle ! Et en même temps l’occasion de voir que les plantes sont capables de prouesses ! Si nous étions aussi cassés que ces plants de tomates, nous ne nous en relèverions pas. Mais elles, si.
    Ça me rappelle un pied de tomates que j’ai cassé avec le tuyau d’arrosage, ça faisait tout au plus 10 jours qu’il était planté : il ne restait que 2 cm de tige au-dessus du sol, incluant un « nœud » (il y avait eu une feuille en début de croissance et elle était tombée) ; de ce nœud a poussé un gourmand et en 20 jours je me suis retrouvé avec un pied de tomates à peine plus petit que ses voisins qui n’ont pas connu les mêmes affres.
    Oui, la nature est résiliente, et le terme est bien choisi !

    Répondre
  20. Je pensais bien (et espérais bien!) que, passé le choc initial, t’es plants se défendraient bien et que tu nous proposerais ce genre de bilan. Super 🙂 Tu as déjà des courgettes et presque des tomates! (Qu’est-ce que j’ai mal fait, moi??)
    Je suis contente aussi que la serre ait tenu le coup car j’y avais pensé tout de suite (c’est vraiment une de mes craintes avec la serre en verre que j’hésite à m’offrir, les grelons étaient plus nombreux que très gros, non?)
    Et pour ton livre, finalement ?

    Répondre
    • Coucou Marjolie,
      Ma serre est hyper solide, avec un toit en verre trempé. Vraiment j’en suis contente 🙂
      Quant à mon livre par contre il est fortement compromis. Je pense qu’il sortira avec un an de retard, c’est ainsi…
      Bonne semaine à toi 🙂
      Marie

      Répondre
  21. Merci pour ce beau partage. Comme avec vos photos, vous sublimez les petites choses, celles qui rendent la vie belle. Merci.

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  22. Merci pour les meilleures nouvelles de ton jardin avec les leçons du carnage dont tu tire une excellente philosophie. Bonne chance pour la suite…

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    • L’aventure du puits reprends aujourd’hui, quel stress ^^
      Je tiendrai au courant des avancées sur Instagram 🙂

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  23. Bonjour,
    La nature se remet en général assez vite toute seule.
    Bon courage pour la suite, votre potager a bien démarré, faut faire avec les aléas climatiques. Pour ma part, mon potager ( paillé avec de l’herbe tondue sèche). Je croise les doigts, car en ce moment dans le Puy de Dôme, pas mal d’orages et des petits cailloux.
    Bonne continuation.

    Répondre
    • Mince, j’espère sincèrement pour vous que les « cailoux » resteront tout petits Marie 🙂
      Bonne continuation aussi !

      Répondre
      • Bonjour,

        Petits cailloux oui, mais beaucoup d’eau : il va falloir que je recommence semis carottes et salades, vais tenter semis choux. Pour le moment le potager , fleurs et arbustes se portent, l’herbe pousse bien 🤞🤞.
        Bonne journée, en espérant qu’il fasse moins chaud aujourd’hui.

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  24. Merci pour ce bel article, Marie.
    Une belle récolte à venir… Bravo !
    Je t’embrasse.
    ps : nous rentrons à Bourg en Bresse…

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  25. J’ai vu ton post avec la grêle qui avait tout ravagé (je te tutoie tu m’excuseras cet excès mais tu fais tellement partie de notre vie familiale (jardin et cuisine) que je me permets :), j’ai voulu t’écrire et je ne savais que dire. Et là heureuse de te voir rebondir et continuer : alors juste bravo! Tu es – vous êtes – merveilleuse! Merci de ne nous accompagner autant! On ne te copie pas, on avance en réfléchissant à ce que tu dis et pour ça merci.
    Marie et Stéphane

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    • C’est moi qui vous remercient, Marie et Stéphane, pour ce si gentil message <3
      Je vous souhaite une bonne semaine au jardin 🙂

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  26. Contente que tu aies repris le chemin du potager , alors chez moi , les années précédentes toujours de belles échalotes et cette année sans pluie , elles sont mini . On nous annonce de la pluie pour la nuit prochaine mais je l’espère parceque c’est bien sec

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  27. Bonjour Marie
    Ce ne sont pas des états d’âme mais des aléas, c’est la vie.
    L’important c’est de rebondir et vous le faites très bien.
    Je vous remercie beaucoup pour ces partages.
    Bon courage

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  28. Bonsoir Marie,
    Quand ma maladie m’empêche d’aller dans mon potager, alors je fais un tour dans le vôtre, avec Olivier qui nous accompagne. C’est un endroit magique, d’une grande beauté et ça m’a fait de la peine pour vous, de le savoir si malmené par la grêle. J’adore vos livres et votre méthode d’agradation des sols (lasagne). Merci pour tous les bons conseils que vous semez si généreusement. Prenez soin de vous et belles vacances !

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  29. Merci BEAUCOUP pour cet article Marie!! Il est vraiment inspirant à plus d’un titre. Plein de bises et très bonnes vacances reposantes. J’ai planté plein de courgettes cette année !! A moi toutes les extraordinaires recettes de ton livre!!!

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  30. En vous souhaitant un bon rétablissement aussi bien physique, que moral, même si sur la fin du « lâcher prise », je constate que l’évacuation de cette « tempête sous le crane », a fait du bien, j’ai connu ceci il y quelques années, dans des circonstances bien moindres, grêle, orage, tornade, et pluie aussi bien dedans que dehors, de nuit, électricité coupée, ne sachant plus quoi faire, et le lendemain, il a fallu remonter les manches, constater les dégâts, dedans, dehors, le jardin chamboulé, arbres bien secoués, avec les grilles d’évacuations bouchées, volets coincés, par tout ce qui avait pu s’infiltrer jusque dans mon atelier, une horreur, je vois tout à fait ce dont vous parlez! Bon courage et le bras plus léger!

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