On a tous vécu ce traumatisme. Acheter un beau petit muffin aux pépites de chocolat, si prometteur. Mordre dedans en s’en pourléchant d’avance les babines… et paf ! Ce n’étaient pas des pépites de chocolat mais des raisins secs ! Monde cruel.
Or, nombreux sont les jardiniers à profiter du bonheur d’un cerisier au jardin. Un bon gros pépère de cerisier, qui produit en deux semaines bien plus de cerises qu’on ne peut raisonnablement en manger même en desserrant deux crans de ceinture à chaque virée tout en haut de l’échelle… Oh, n’allez pas croire que je vous propose là une solution magique pour conserver touuuutes vos cerises : de toute façon, il faudra bien les partager avec les oiseaux (qui ne nous demandent généralement pas notre avis) car il serait utopique de vouloir ramasser et conserver la production entière d’un arbre si généreux 😊. Mais du moins pourrez-nous transformer un cageot entier de cerises en délicieux « bonbons » qui se garderont des mois !
Car on n’y pense pas toujours mais les cerises se déshydratent très bien, et c’est un bonheur de les retrouver un peu plus tard en saison, dans un bon cake anglais en remplacement des raisins secs par exemple… ou dans des cookies au chocolat (j’ai mis la recette dans ce livre). Ou juste à picorer comme ça, pour le plaisir, parce que c’est vraiment délicieux ! Toutes les cerises font l’affaire, des grosses « Bigarreau » toutes noires gorgées de sucre aux petites griottes acidulées (ce sont même mes préférées à déshydrater, avec un côté encore plus « bonbon »).
Vous me demandez souvent en message quel déshydrateur j’utilise pour conserver certaines de mes récoltes, et bien il s’agit du même depuis plusieurs années (il vient de chez Warmcook avec qui je collabore depuis très longtemps, vous pouvez utiliser le code permanent « GOURMANDISES » qui vous donne droit à 10% de réduction sur tout le site, toute l’année). Je m’en sers pour déshydrater des cerises dénoyautées, des fraises et mirabelles coupées en deux, des abricots en quartiers, des tranches de melon, etc. cela nous fait autant de petits bonbons très sains pour toute la famille 🤤. J’y sèche aussi des tomates (recette ici), puis je les mets dans un gigantesque bocal d’huile d’olive (avec de l’origan, de l’ail, de la sarriette et du piment, le tout préalablement bien séché aussi pour éviter les risques de botulisme) et généralement, ça ne passe pas l’été tellement c’est délicieux…
Enfin, je prépare en automne quelques chose de bien sympathique : après avoir coupé en très petits morceaux un mélange d’oignon, d’ail, de poireaux, de carottes, de céleri, de persil tubéreux, de piment d’Espelette, de tomates et d’herbes (toujours sarriette-origan, mon duo chouchou !) je déshydrate, je mets tout cela dans un gros bocal, j’ajoute du sel, du poivre, de la muscade, du clou de girofle pilé et du laurier découpé, puis je secoue le bocal et cela me sert de mélange naturel pour parfumer les bouillons. C’est plus sain et bienfaisant que les « cubes » en tout genre, cela peut se décliner avec bien d’autres épices ou légumes, et l’on peut même le boire dans la journée pour se réchauffer, comme une infusion (dans certains pays, le bouillon salé est très consommé à la place du thé ou du café).
Enfin, il m’arrive parfois de sécher des plantes, afin de composer de délicieux « thés du jardin » originaux et parfumés (le mélange de fleurs de tilleul, feuilles de cassis, pétales de rose anglaise, monarde, dracocéphale, menthe bergamote, sauge ananas, aspérule, mélisse et verveine citronnelle est par exemple très agréablement fruité) : dans ce cas, il faut procéder à 30°C maxi afin de préserver au mieux les essences des plantes, mais de toute façon, vu la finesse des feuilles cela sèche très vite.
Bref, bien que je ne sois généralement pas pour acheter des appareils à tout va, je dois avouer qu’un déshydrateur est vraiment l’ami du jardinier souhaitant bien conserver les trésors de son jardin 🤤. Car pour la petite histoire, j’ai bien essayé le séchage à l’air libre mais avec quelques déboires 😏 : en piquant des tranches de fruit sur un fil -et même si par bonheur le soleil avait décidé de briller plusieurs jours de suite ce qui n’est pas toujours gagné par chez moi – les oiseaux sont venus picorer mes fruits… pensez donc, je leur avais installé un bon petit resto « drive » à volonté ! J’ai ensuite tenté de sécher mes productions au grenier (j’ai un grenier à noix, c’est très courant dans le Dauphiné) mais les oiseaux -encore eux ! 😂 – et même les chauve-souris ont sans vergogne déféqué dessus. J’ai donc posé mes fruits bien à plat sur la table de ping-pong (toujours au grenier) en les recouvrant d’un linge mais des souris ou je ne sais quelles autres bestioles sont venues farfouiller dedans. Enfin, de guerre lasse, j’ai testé le séchage au four mais finalement, toute la famille a séché avec (l’intérêt d’un déshydrateur c’est qu’en été on peut le flanquer dehors, contrairement au four 🤪) et mon époux a fait le calcul que le déshydrateur était de toute façon plus économe en électricité que notre four.
Bref, depuis le temps que je me dis « il faut qu’un jour je leur fasse un petit article sur la déshydratation », c’est chose faite 😉 .
Maintenant, si vous avez l’habitude de sécher à l’air libre (ou peut-être dans un séchoir solaire ?) une partie de votre production, et avec plus de succès que moi, je ne serai pas jalouse ! Et je lirai même avec intérêt vos conseils… 😊
À très bientôt ! (Ne vous inquiétez pas s’il y a un petit délai dans le temps de réponse aux commentaires, je suis actuellement en congés, retour le 16 juillet :)).
D’ici là, je vous souhaite un très joli début de mois de juillet !
Recette :
Enlevez la queue des cerises, dénoyautez-les (lien ici vers mon dénoyauteur bien pratique, non sponsorisé) puis disposez-les sur les clayettes de votre déshydrateur.
Programmez-le sur 50°C puis surveillez de temps en temps, sans oublier d’inverser les clayettes pour que le séchage soit homogène. En fonction de la taille des cerises, il faut de 36 à 72H pour les sécher parfaitement (celles que vous voyez ici, et qui sont assez petites, n’ont eu besoin que qu’un jour et demi de séchage).
Une fois bien déshydratées (les cerises doivent ressembler à de gros raisins secs, tout ridés et plus humides du tout), rangez-les dans un bocal hermétique, conservez-les à l’abri de la lumière et consommez-les dans l’année.
À noter que dans mon déshydrateur Atacama, je peux traiter environ 4,5kg de cerises d’un coup, (ce qui me donne à l’arrivée un très gros bocal d’environ 800g de cerises séchées).
Nous faisons cela aussi….
Cette année nous avons fait un « cuir » de cerises
cerises dénoyautées et mixées avec un peu de graines de lin ou chia
je les met en fine couche de 5mm sur papier sulfurisé 1heure à 60° puis à 40° pendant presque 48H pour garder un maximum de vitamines.
Lorsque que cela est bien « sec », cela ne doit plus être collant je coupe « ce cuir » en morceaux et les met dans un bocal hermétique, a l’abris de l’humidité et des mites……
Idem avec des fraises, nature c’est succulent et avec du gingembre c’est encore mieux….
Ayant de petites productions mon four de cuisinière fait office de déshydrateur : 60° four légèrement entrouvert (cuillère en bois placée dans l’entrebâillement de la porte pour que la vapeur d’eau s’échappe). Je sèche les peaux de pommes bio que le mixe ensuite avec un peu de cannelle. J’en fais une délicieuse tisane. Idem avec la verveine citronnée du jardin. Je fabrique mes herbes de « Provence » angevines !!! Je déshydrate aussi thym, romarin et laurier, sariette et origan et je fais mon mélange perso. Oui, en frais c’est mieux mais qd il pleut je n’ai pas envie d’aller au jardin me mouiller mes petits petons et je suis bien contente de trouver mes aromates séchés.
Bonjour Cricri angevine ! Je suis une angevine qui vit depuis 15 ans au pays-basque pour la petite histoire… merci d’évoquer que vous utilisez le four pour déshydrater car j’hésitais à acheter un déshydrateur… MERCI ! je vais essayer !
Pour ma part, j’ai un super séchoir solaire : ma voiture garée au soleil… Avec le haut des vitres légèrement entrouvert. Mais… Il faut qu’il y ait du soleil…
ahah ! ça me rappelle une fois où j’ai voulu tenter de cuire des cookies sur le tableau de bord, ça a fonctionné, mais après j’ai trouvé des cafards de jardin dans ma voiture, j’ai pas recommencé hihi !
j’adore!!! merci super idée 😀
Bonjour,
Super vos recettes comme d’habitude et merci
Moi je n’ai pas assez de cerises
Mais je fais des figues séchées avec le déshydrateur, cela n’a rien à voir avec celles du commerce!
Encore pour vos recettes et vos blogs très imagés
Coucou Marie
Merci pour ce bel article sur la déshydratation. C’est vrai qu’on peut ainsi conserver autant de fruits, légumes, herbes, etc…. que l’on veut.
Je ne connaissais pas du tout. Et je pense que l’investissement dans cet appareil est vite amorti. Et les produits sont sains, on est content de les retrouver plus tard.
Je te souhaite un bon repos et je t’embrasse très fort.
Jacqueline
Je me suis toujours intéressée au déshydrateur mais je n’ai jamais osé franchir le pas à cause de la consommation électrique… Mais là ça fait bien envie !
Merci pour ce bel article très intéressant. Je n’avais effectivement jamais pensé à sécher des cerises!
Ici même technique qu’évoqué plus haut: un plateau sur le tableau de bord de la voiture garée en plein soleil.
Mais sinon on a aussi la chance d’avoir un ancien séchoir naturel à fromage: sorte de cage en inox assez grande pour rentrer dedans, alors on a de quoi y faire sécher des choses. Mais il faut que la météo soit coopérative…
merci pour votre éclairage sur le déshydrateur : je me tâte encore (le même que le vôtre) car nous ne sommes que deux à la maison et je n’ai pas d’arbres fruitiers et je possède un tout petit jardin potager.
Je suis ravie de vous avoir retrouver car je vous avais perdue de vue… heureusement que j’ai vos livres :))
Ahh, merci Marie, voilà un post que je mets de côté pour plus tard… Nous avons planté 2 scions de cerisiers l’an dernier et ma foi, l’un d’eux nous a royalement gratifié de 2 cerises cette année ! Un bon presage on va dire, mais encore un peu juste comme recolte ! Par ailleurs, comme je sais que tu as un fournisseur privilégié de fromages de chèvre, la confiture de cerise est délicieuse avec les petits chèvres…
Personnellement, ma méthode pour sécher les tomates : je les mets dans ma voiture en plein soleil quelques après midi de canicule. Ca fonctionne très bien. Ensuite je les mets dans des petits sachets au congélateur
Bonjour Marie,
Le cuir de fruits est également une bonne alternative pour conserver le surplus de fruits.
Je les mixe en rajoutant une banane pour épaissir et j’étale en couche fine sur un papier sulfurisé.
Pour le séchage, c’est sur une table recouverte d’un voile en tulle bien tendu et bien lesté sur ma terrasse exposée plein sud (je suis dans le Var). En général, au bout de 4/5 jours, le cuir est prêt.
Je me tâte pour acheter un déshydrateur : je me dis que si je prends un premier prix je risque être déçue, mais qu’un investissement nécessite de l’utiliser suffisamment pour l’amortir ( mais ça revient peut-être moins cher que de laisser perdre des fruits et légumes qu’on aurait pu conserver ainsi) . Guylaine Goulfier, auteure de » le guide de survie joyeuse » et « esprit débrouille » utilise l’astuce de la voiture citée plus haut . Ce système me tente bien à condition de ne pas avoir une course urgente à faire 😉
Jai aussi pensé en fabriquer un solaire moi-même, mais pour les jours sans soleil, comment faire ?
Je pense que je vais me tourner vers le seconde main, car après avoir lu cette recette de cerises séchées, de bouillon, de thé et re-découvert ta recette de tomates séchées, je crois que ma décision est presque prise,( peut-être aussi à cause de cette petite menotte plongeant dans le bocal sur la dernière photo …)
Merci pour tout ce que tu donnes. A chaque fois que je plonge dans tes blogs je découvre ou re_découvre quelque chose.
J’espère que tu décompresses bien en vacances. Gros bisous
Bonjour Marie.
de mon coté, j’ai séché des mirabelles l’année dernière. C’est aussi un délice ! le gout et le sucre semble puissance 10. On les mange à même le pot, ou je les utilise dans des cakes au fruits, par exemple. j’ai fait de même avec des groseilles et des cassis, mais là, juste à mettre dans les gâteaux; la baie contenant beaucoup d’eau, o, sent plus les pépins au séchage.
Oui, les mirabelles séchées c’est du miel 😋… mais vous avez totalement raison concernant les cassis et groseilles, c’est un peu décevant, voilà pourquoi je ne les ai pas cités (idem avec les framboises et mûres, pas top… sauf les mûres de mûrier, celles qui poussent sur les arbres pas sur les ronces).
Bonne semaine à vous 🙂
Bonjour,
Un truc qui marche pour les prunes : la plage arrière de la voiture quand cette dernière reste au soleil ! (quand il y en a, ce qui n’est pas le cas en Bretagne cette année)
Merci pour tous ces jolis articles
Bel été
Oui, j’ai testé, mais cela a transformé ma bagnole en essaim de guêpes ^^. Pas chez vous?
Bonne semaine chère Odile 🙂
Bonjour Marie,
J’hésite depuis quelques temps entre un déshydrateur solaire ou un électrique, mais je crois qu’il sera plus simple d’utiliser un électrique.
Est-ce utile d’acheter des feuilles anti-adhésives ? Je ne suis pas fan du téflon…
Et merci pour les inspirations culinaires ou jardinières, vos livres m’accompagnent au quotidien dans ma cuisine !
Bien à vous
Non, vraiment je n’utilise jamais de feuille anti-adhérente, je me contente de poser les fruits à même la grille. La feuille ne sert qu’à faire des cuirs de fruits 🙂
Bon week-end Sophie,
Marie
Oh je pense nous l’offrir pour les merveilleuses possibilités.
Merci Marie et belle journée.
Avec plaisir 🙂
Bon week-end !
Marie
Merci pour cette astuce gourmande! Je n’avais jamais pensé à déshydrater les cerises, mais l’idée de les retrouver dans un cake ou des cookies plus tard dans l’année est vraiment tentante. Fini les raisins secs décevants, vive les cerises séchées
Merci Sophie 🙂
bonjour, merci je retiens cette recette pour l’année prochaine.
Avez-vous pensé à faire un livre de recette sur la conservation? merci bonne fin d’été
Oui, j’ai cela dans un coin de ma tête 😉