L’an dernier à la même époque, je vous avais déjà rédigé un petit article vous racontant comment, les premières années, nous « abandonnions » notre potager aux poules dès l’automne. Il y avait certes de grands avantages à cette méthode puisque nos cocottes nettoyaient ainsi les « dépouilles » de cultures estivales, nous débarrassant au passage de quelques desperados sous-terrains (larves de taupins et de hannetons entre autres) et fertilisant abondamment le sol tout en étant elles-mêmes dans une sorte de Club Med pour cocottes : du soleil et de la douceur à gogo (notre potager le plus ancien -le seul à l’époque- étant orienté plein sud, entouré de petits murets le protégeant des vents froids, et accoté à une serre en verre qui servait d’ailleurs de « poulailler » ultra lumineux toute la saison hivernale), de la verdure et de la terre à fouiller, bref, une sorte de panacée pour gallinacés.
Mais c’était sans compter sur la jardinière-cuisinière de la famille, qui fut soudain prise d’une irrépressible lubie : cultiver son potager en plein hiver afin de gagner en autonomie. J’imagine qu’à cette nouvelle, une réunion de crise a dû se tenir le soir au poulailler, le coq ayant fort à faire pour contenir la panique des jeunes poulettes tandis que les plus « baroudeuses » des anciennes conservaient une certaine assurance (non dépourvue d’un soupçon d’ironie) : « Vous affolez pas les filles : ici c’est le Dauphiné alors elle rêve la patronne ! Les légumes vont se ratatiner sur place dès la première gelée et nos vacances d’hiver au potager commenceront courant décembre au lieu d’octobre, c’est juste une question de patience ».
Mais voilà, elles n’avaient pas tenu compte du degré de motivation de la jardinière, laquelle avait déjà lu assez de trucs (y compris des bouquins écrits par des maraîchers canadiens ;)) pour être totalement convaincue de la faisabilité de cette « folie ».

La première tentative de culture en hiver ayant été très encourageante dans ses résultats, les poules ont donc vu leur accès au potager définitivement refusé. Je précise que notre basse-cour compte toutefois quelques cascadeuses n’ayant pas froid aux œufs, qui se débrouillent toujours pour voler par-dessus la barrière histoire de s’empiffrer de mâche, de jeunes pousses d’épinards et de toutes sortes de choux dès que l’on tourne le dos. Mais j’ai un berger de Beauce qui garde mon potager avec autant d’ardeur que si le contenu de sa gamelle en dépendait (souvenez-vous de la pathétique histoire des canards coureur indien, pour ceux qui ont suivi l’aventure ;)) et les récalcitrantes repassent généralement la clôture dans le sens inverse avec une célérité qui force l’admiration (même si le « style » laisse un peu à désirer : l’expression « se faire voler dans les plumes » prenant alors tout son sens). Je précise pour éviter des cauchemars aux âmes sensibles que nous n’avons jamais eu de « drame » à déplorer, mon beauceron étant passé maître dans l’art de plumer juste un ou deux duvets sur chaque croupion de volaille réfractaire à l’autorité, sans plus (par contre, les jeunes pousses d’épinards ont osé me confier qu’elles préféraient encore quelques coups de bec de-ci de-là plutôt que les « virages au frein à main » d’un chien de 40kg aux énormes papattes au beau milieu de leur rang… les ingrates).
Aussi formidable que cela puisse paraître nous sommes donc, pour la deuxième année consécutive, bien autonomes en légumes cet hiver. Je vous dirai sincèrement si nous arrivons à tenir jusqu’aux premières récoltes de printemps : cela avait été le cas l’an dernier mais cette année, nous sommes deux de plus à table midi et soir depuis septembre, et le potager s’en ressent un peu. Mais les légumes, c’est fait pour être mangé ;).
Quand je parle d’autonomie en légumes je précise de nouveau qu’on ne trouve pas dans notre jardin tout ce qu’il y aurait sur l’étal d’un maraîcher : nos carottes et fenouils ont par exemple été terminés courant décembre (je n’en avais pas planté assez), les cardons ont été décimés par des rats taupiers, ces derniers ayant même eu le toupet de réveillonner avec une bonne partie de mon persil tubéreux (ô rat, ô désespoir, ô traîtresse ennemie, que n’ai-je tant planté que pour cette taupes-party !!!). Mais voici une petite liste la plus exhaustive possible de ce que nous pouvons récolter chaque matin, selon l’envie du jour :
-Du chou de Milan : nous avons terminé début janvier les délicieux « Gros des Vertus » (qui de toute façon n’aiment pas trop les très grands froids) mais il nous reste au potager de ce fameux chou mystérieux aux si belles feuilles teintées de mauve (j’en parle dans mon livre, il s’agit d’une erreur de grainetier, peut-être un croisement entre un « Gros des Vertus » et un « Pontoise » ?).
– Du chou « Noir Toscan » : celui-là ressemble à un petit palmier aux longues oreilles d’un vert sombre légèrement bleuté. Petit article (un peu décalé 😉 ) et recette ici.

– Du chou « Kalette », aussi nommé « Flower Sprout » : celui-là, on le récolte comme le chou de Bruxelles, en prélevant plein de mini-choux aux feuilles frisotées tout le long des hautes tiges. Cela fait quelques années que je cultive ce chou incroyablement décoratif, très résistant au froid, aux maladies, aux ravageurs, et surtout particulièrement savoureux (car beaucoup moins fort que le chou de Bruxelles). Je lui consacrerai bientôt un article entier.
– Du chou kale : du bleu « Blue Scotch Curl » et du rose « Scarlett ». En plus d’être délicieux et ultra rustiques, ces cultivars sont de véritables beautés…
– Du chou rouge (qui, étonnement, résiste ultra bien au froid !). Un seul chou nous donne ou moins trois salades une fois émincé (et nous venons de terminer les choux pointus si tendres et sucrés, qui nous ont régalé tout l’automne : chacun pesait plus de 3kg !).
– Du romanesco et du brocoli (qui continuent, une fois la grosse pomme centrale récoltée, de produire des petites fleurettes individuelles dès le moindre redoux).
– Des verdures asiatiques : de la moutarde rouge de Chine, du pe-tsaï, du tah tsaï, du pak choï, du tsoï sim, de la mizuna (là aussi, article à venir parce que j’imagine que pour certains d’entre vous, tout ça… c’est du chinois ;)). Ces légumes à mi-chemin entre la salade et le chou s’accommodent aussi bien crus que cuits, et résistent comme des fous au froid de l’hiver (on a eu -5°C certains matins, ce n’est donc pas tout à fait la Sibérie, mais c’est froid quand même).
– Des céleris raves, bien au chaud sous une grosse couche de paillage (car je n’ai pas de marteau-piqueur pour les déterrer d’un sol gelé).
– Du céleri branche (pas très en forme sous ce froid, mais suffisant pour parfumer les pot-au-feu, soupes, potées, bouillons…).
– Du persil tubéreux (idem céleris, à laisser bien au chaud), et du persil plat.
– Des poireaux (variété « Armor », mes préférés)

– De la chicorée « Pain de sucre » : Cette année, elles sont un peu plus pitchoune car je les ai plantées trop tard en septembre.
– De la chicorée rouge de Vérone (un peu amère, mais ça fait de jolies salades en l’ajoutant par petites touches).
– Du chou de Bruxelles rouge « Rubine » (super beau, et assez bon car moins fort que le vert).
– Des épinards « Géant d’hiver » que nous consommons en salade pour varier un peu du chou cru et des chicorées.
– Des blettes : les plantureuses « Verte à cardes blanches » sont en pause (elles vont repartir au printemps, pour une ou deux belles récoltes avant de monter en graines), mais les « Vertes de Nice à couper» et les blettes de couleur « Rainbow » tiennent encore le coup.
Enfin, contrairement à l’an dernier je n’ai pas planté cette année de claytone, ni de cresson alénois : au moment idéal pour les semer début octobre, j’étais hélas bien ailleurs…
Idem pour la mâche : je l’ai semée, mais très tard (vers le 15 octobre), du coup les petites feuilles sont encore trop minuscules pour être récoltées. Je prends mon mal en patience, sachant que dès les premiers redoux j’en remplirai de pleins paniers…
D’autres légumes « hibernent » un peu avant de démarrer très fort en mars : du mesclun sous voiles, des laitues dans la serre… patience, là aussi, mon heure viendra 🙂
Maintenant, vous allez peut-être me dire « Pfff, que de choux dans cette liste, la barbe ! ».

C’est ce qu’on pourrait penser à première vue mais ils sont si variés que sincèrement, nous ne nous rendons même pas trop compte de cette présence quasi quotidienne des crucifères dans nos menus (de toute façon, c’est une véritable cure de santé ;)). Evidemment, comme beaucoup d’entre vous je serai heureuse de retrouver les tomates, aubergines, concombres, laitues, pois gourmands… mais cela n’est pas encore de saison, et je suis fière de jouer le jeu à fond en ne consommant que ce qui pousse dans mon potager. Cette sobriété a quelque chose de touchant (cela nous rattache aux rythmes de la nature, à l’histoire de nos anciens qui se nourrissaient avec cette belle simplicité…) et d’un peu « militant », pas à la façon dont certains activistes à grande bouche nous exaspèrent, mais avec un bon sens pratique qui (je le pense sincèrement) fait beaucoup plus avancer les prises de conscience.
Je dois quand-même vous avouer une petite infidélité à mon principe d’autonomie : j’ai acheté dernièrement un gros cageot de carottes, ainsi que des endives : ces dernières, j’en avais besoin -et envie !-pour mon travail d’auteur et je n’en ai jamais cultivé (un jour peut-être).
Tout le reste est du 100% local, « 0 km », de saison, bio, et récolté genre 10min avant de passer en cuisine… et ça, pour moi ça n’a pas de prix !
Je voulais arrêter là cet article et puis je me suis dit que peut-être, vous seriez heureux d’avoir une petite idée de la façon dont je m’en sors pour cuisiner ces légumes sans que cela ne soit trop monotone pour ma famille de gourmands… Alors j’ai pris le temps de vous faire un petit récapitulatif de ce que nous avons bouloté ces derniers jours : à noter que tous ces plats se préparent en peu de temps car je suis moi-même assez débordée (MAIS j’ai une grande fille merveilleuse qui m’aide beaucoup à la préparation des repas ;)), et sont pour la plupart d’inspiration méditerranéenne, de type « flexitarien » (avec des protéines animales, mais en quantité très raisonnable), en faisant une large place aux légumineuses et céréales complètes. Personnellement, je ne pense pas que l’on puisse rêver mieux pour la santé de sa petite famille… et de la planète, car beaucoup des aliments entrant dans la composition de ces plats ont été cultivés (ou élevés) à moins de 100km, pardon, à moins de 100m de notre assiette ^^.
Bon, c’est parti, je vous décris ce que nous avons mangé cette dernière semaine :

- => Une énorme salade de chou rouge du jardin (il a fallu trois soirs pour la liquider ^^) avec des noix (ramassées sous les noyers de mon fils), des œufs (de notre poulailler), des pommes (de notre verger), des petits cubes croquants de céleri rave (du potager), du persil, des dés de comté et une bonne sauce à l’huile d’olive, citron frais et carvi (une épice qui fonctionne du tonnerre avec les salades de chou).
- => Des choux « Kalette » sautés au wok avec des petits oignons revenus à l’huile d’olive, une bonne pincée d’origan et une saucisse artisanale (du village d’à côté) émiettée dans le plat, le tout servi avec du riz basmati demi-complet.
- => Un pot-au-feu énorme (cocotte en fonte de 32cm de diamètre ^^) avec du céleri rave, des poireaux, du persil tubéreux, du chou de Milan, du laurier, de l’oignon, du clou de girofle, des carottes (issues du magasin de producteurs donc), et un morceau de jarret de bœuf fermier acheté à un voisin éleveur. Le pot-au-feu nous a fait trois repas puisque j’ai servi les restes, le premier soir en parmentier, le second soir en bouillon parfumé dans lequel nous avons découpé de fines lamelles de crêpes d’épeautre (la soupe de crêpes est une recette de Haute-Autriche que nous tenons de la famille de mon mari ;)).
- => Du chou chinois sauté à l’huile d’olive, dans un grand wok avec un morceau de bœuf découpé en petits morceaux, du gingembre (acheté), du piment du jardin (séché au soleil cet été et conservé pendu à une poutre de la cuisine), des oignons, de la carotte, du laurier (du jardin), de l’ail (du jardin), le tout servi avec des tagliatelles de sarrasin.
- => Trois veloutés au potimarron (il nous reste encore beaucoup de potirons du jardin dans l’escalier, ils s’y conservent très bien), l’un panaché avec du céleri rave, l’autre avec du poireau, le dernier avec de la sauce tomate (en bocal), en ajoutant un peu d’huile d’olive avant de mixer, ou une lichette de crème crue dans l’assiette.
- => Une potée auvergnate avec du chou de Milan, des pommes de terre, des poireaux, des oignons, des carottes, un morceau de talon de jambon cru et un petit jambonneau frais. Le bouillon a été servi le soir avec des pâtes à potage semi-complètes.
- => Deux sublimes « tourte aux feuilles » (choux, blettes, poireaux…), avec un peu d’ail, d’oignons et d’anchois préalablement revenus à l’huile d’olive, du parmesan, et une pâte brisée d’inspiration Corse à la farine complète d’épeautre, huile d’olive et vin blanc.
- => Des penne complets au chou noir Toscan, sauté avec quelques « lardons » de jambon cru, des oignons et poireaux caramélisés, une grosse pincée d’origan et du parmesan.
- => Une salade de « cuidités » avec des choux de Bruxelles rouges préalablement blanchis dans un bouillon parfumé aux herbes, des cubes de pommes de terre et des allumettes de jambon, le tout assaisonné d’huile d’olive et vinaigre balsamique.
- => Du chou mizuna émincé puis « tombé » quelques instants au wok avec de l’huile d’olive, de l’ail et des filets d’anchois, puis servi avec du fromage de chèvre (de notre fils !) dans des crêpes de sarrasin préalablement dorées à la poêle.
- => Une salade de « Pain de Sucre » avec du persil, des noix, du cantal et des petits dés d’échalote crue, sauce à l’huile de noix, moutarde et vinaigre de cidre.
- => Du chou kale braisé à la sauce tomate, oignons, olives noires et origan, le tout accompagné de riz.
- => Du petit épeautre cuit au bouillon avec des poireaux, oignons, carottes, laurier, chou noir toscan, des mojettes de Vendée (en bocal) et des petits lardons de jambon cru. Cette « soupe Toscane » nous a fait deux repas.
- => Un plat de spaghettis avec du pesto de mizuna.
- => Un poulet du dimanche (acheté dans une ferme de notre village), rôti au four avec un potiron Buttercup découpé en quartiers sur la même lèchefrite, des oignons ouverts en quatre et des pommes de terre. Le potiron, les oignons et les pommes de terre ont été préalablement brassés dans un saladier avec un peu d’huile d’olive, de paprika fumé, de piment d’Espelette, de fleur de sel et d’origan. Le poulet avait été badigeonné de jus de citron, afin d’ajouter une petite note acidulée au plat.
Un de ces jours, il faudra que je vous donne les recettes, je sais ;)…
Sur ce, je vous souhaite de bien vous reposer parce que dans à peine plus d’un mois, il va falloir renfiler nos bottes de jardiniers… (ah, vous aussi vous comptez les jours? ;))







Enfin, j’ai posté sur mon compte Instagram un Reel (petite vidéo de 60 secondes) tournée dans mon potager mi-janvier… Je ne sais pas si les personnes non abonnées à Instagram peuvent la visionner (un coup on me dit que oui, un coup non ^^), alors je pense la reposter sur Youtube d’ici demain (il me manque juste un coup de main de mon fils pour ça). Si vous ne pouvez pas la visionner maintenant, n’hésitez donc pas à revenir faire un tour ici les prochains jours, elle devrait être insérée dans cet article…
PS : Un de mes lecteurs m'a signalé dernièrement que certains articles avaient disparus du blog... Fort heureusement, cela a pu être réparé et vous pouvez de nouveau accéder aux posts plus anciens. Certains sont tout à fait de saison comme celui sur la protection des légumes contre le froid, le chou mizuna, l'amélanchier...
Merci beaucoup pour vos idées recettes de la semaine c’est très inspirant (même si pas de saison, vu que je lis cet article en juin 🙂 (à ma décharge je découvre votre blog). J’aime beaucoup votre « ton », c’est très chouette !
Merci Marguerite, c’est gentil 🙂
Bonne soirée à vous,
Marie
Chère Marie ça fait dix ans que je te lis et je suis toujours aussi épatée par la générosité avec laquelle tu partages toutes tes connaissances! Merci pour tout et spécialement pour cette liste d’idées de recettes.
Tes choux sont des oeuvres d’art, à moins que ça ne soient tes photos? Plein de bises
Ce sont surtout mes choux 🙂
Merci du fond du coeur pour tant de fidélité à me lire Pandore <3
Marie
Merci Marie pour ces riches témoignages et ce formidable dialogue avec les poules et le coq.
Je n’arrive pas à tout lire d’un seul coup mais je vais y revenir pour y prendre de bonnes leçons pour mon potager déjà en permaculture et pour la cuisine ! Bravo !
Merci beaucoup Alain pour votre gentil message, et bon week-end à vous !
Marie
Bonjour marie, je ne suis pas très loin de chez vous, donc la même terre à jardiner. J’ai acheté « ,mon fabuleux jardin en permaculture » et jai plusieurs questions qui m’interrogent…est-ce possible de vous avoir au téléphone ? J’ai hâte d’échanger avec vous sur cette passion du potager ! Très cordialement Brigitte
Chère Brigitte,
Je suis vraiment désolée mais… comment vous dire. J’espère vraiment ne pas vous froisser, mais j’ai 25 000 abonnés Instagram, 80 000 visiteurs par moi sur mon blog cuisine, plus tout ceux de ce blog jardin (je ne sais pas combien exactement mais pas mal non plus). J’essaye de répondre à tous les commentaires sur chaque blog (cela me demande beaucoup de temps), mais il me serait totalement impossible de répondre en plus au téléphone. Quand vous saurez qu’à côté de tout ça, j’ai en plus un travail d’auteure-photographe à temps plein, et une famille de 6 enfants, je pense que vous ne m’en voudrez pas… Si j’avais plus de temps, ce serait avec plaisir mais là, c’est à peine si j’arrive à téléphoner de temps en temps à ma propre grand-mère la pauvre.
Si vous avez quelques questions précises, posez-les moi sur ce blog, j’essaierai d’y répondre.
Merci beaucoup pour votre compréhension Brigitte, et bon week-end à vous,
Marie
Bonjour Marie,
J’arrive un peu tard sur cet article, mais je le trouve très inspirant (comme tous les autres d’ailleurs). Mais celui-ci plus particulièrement car je vise moi-même l’autonomie alimentaire.
Je tiens un blog sur la culture de fruits et légumes ainsi que sur l’autosuffisance alimentaire. Et je pense qu’il est important de développer et nouer des liens entre blogueurs jardiniers ;). J’aurais donc aimé vous proposer un projet qui me tient à cœur. N’ayant pas trouvé votre contact, je me permets donc d’écrire un commentaire pour vous en parler directement.
Cela fait un an seulement que je jardine (grâce à mon petit ami avec lequel j’ai lancé une exploitation maraîchère en Ariège, dans les Pyrénées) et l’idée de viser l’autonomie alimentaire est venue à moi naturellement au fil des mois. Cette année, je suis bien décidée à démarrer ce projet.
Je vous suis depuis quelques mois et votre personne, vos contenus et votre douceur m’inspirent beaucoup. J’aurais donc aimé vous proposer une « interview » (je n’ai pas trouvé d’autre terme plus adéquat ou moins conventionnel ^^) sur votre mode de vie et sur votre autosuffisance alimentaire en fruits et légumes. Je serais ravie d’en savoir plus sur vous, sur votre univers si poétique, de connaître votre parcours, de comprendre ce qui vous a poussé au jardinage, vos éventuels futurs projets, etc.
Ce serait un grand honneur pour moi de discuter avec vous sur ce projet d’autonomie que je vise et que vous avez atteint. 🙂
En tout cas, bravo pour votre article et pour tout ce travail exceptionnel qui vous permet de vous nourrir à l’année. C’est merveilleux. Et vos photos… de vrais bijoux ! 🙂
Merci beaucoup !
Chère Laurie, merci beaucoup pour ce si gentil message, je suis vraiment touchée. J’ai vu que vous aviez un compte instagram, du coup on pourrait commencer par échanger nos coordonnées en DM si vous voulez?
Avec plaisir en tout cas 🙂
Bonne après-midi à vous, dans vos magnifiques Pyrénées…
Marie
Bonjour Marie,
Merci beaucoup pour votre jolie réponse. Je vous ai donc envoyé un DM sur instagram avec mes coordonnées.:)
Je vous souhaite une excellente journée et vous remercie une nouvelle fois encore !
Laurie
Mon frère a un jardin et je lui ai parlé du votre ce dimanche , il va faire un tour aussi sur le blog. il prépare sa retraite, il jardinera, car il ne peut pas arrêter de travailler.
Le jardin, ce n’est pas vraiment du « travail », plus du loisir je trouve 🙂
Bonne après-midi à toi Azalée,
Marie
Je suis jalouse tout court ; j’ai pas de jardin ; mais bon, j’aime pas le chou non plus
(c’est pour rire ))
que j’adore me balader dans votre jardin.
Merci Azalée 🙂
Bonne ballade alors ^^
Passionnant !
Merci pour ce partage, des photos magnifiques et l’histoire du potager de la terre à l’assiette.
J’ai déménagé et cette année je recommence à zéro dans un nouveau jardin.
Une terre argileux, apprendre à cultiver ce nouvel endroit été comme hiver serait un rêve.
Merci pour ce bel exemple. Je peux rêver, espèrer et tenter…
Bon week-end
Claire
… et tu auras sûrement bientôt un très beau jardin Claire, les terres argileuses sont si fertiles quand on sait comment les « prendre » 🙂
régale-toi bien avec ton nouveau terrain de jeu 🙂
Marie
C’est un vrai plaisir de vous lire Marie et de rire ou de sourire en imaginant les scènes de votre quotidien. J’adore et merci pour tous ces conseils et partages de recettes plus gourmandes les unes que les autres ! Merci
C’est moi qui vous remercie Catherine, je suis très touchée par votre gentil message 🙂
Belle semaine à vous,
Marie
Bonjour, j’ai vos livres de cuisine depuis plusieurs années, j’aime la cuisine saine. je débute le jardin depuis peu, je viens d’acheter votre livre sur le jardin, c’est une vraie pépite!! beau, rigolo, utile, passionnant. merci pour tout, vous m’apportez tellement au quotidien.
Que c’est gentil, merci beaucoup Cholé, je suis très touchée…
Bonne réussite au jardin 🙂
Marie
quel bonheur de te lire. tu es évidement douée pour la culture des légumes mais aussi pour l’écriture, j’attends avec impatience ton prochain article.
et un grand merci pour tes précieux conseils
C’est moi qui te remercie Nathalie, pour ce si gentil message 🙂
Belle journée à toi,
Marie
Quel bel article (encore). Ca donne envie de planter plein de choux au jardin ^^. Où trouvez vous les graines de toutes ces merveilles ? Avez-vous une adresse à nous recommander ? Merci 😉
Merci pour ce gentil petit mot 🙂
Concernant les graines j’ai plusieurs adresses (Ferme de Sainte Marthe, Kokopelli, Semailles, Promesses de Fleurs…) et je vadrouille de l’un à l’autre en fonction des besoins et des disponibilités. Parfois j’achète aussi en jardinerie, ça dépanne…
Bonne semaine à vous 🙂
Marie
Bonjour,
Voici qui est bien intéressant.
Je vais m’essayer pour la première année à planter des choux. Je manque cruellement de place dans mon potager et de ce fait j’essaie d’optimiser la rotation des cultures. Aussi je me demande à quelle moment vous plantez vos semis de choux (si au passage vous avez quelques conseils à ce sujet, à noter, je suis dans le sud au soleil prêt de Montpellier donc dans un climat bien différent) et par quel semencier passez-vous pour trouver toutes ces variétés?
Au plaisir de vous lire et d’échanger avec vous…..
p.s : le bonjour aux poulettes…
Je sème en godets courant avril (mai pour les choux kale, début août pour les choux asiatiques), puis je repique en pleine terre quand les plants sont bien développés. Mais nous n’avons effectivement pas le même climat 🙂
Pour ce qui est des semanciers, j’ai plusieurs adresses (Ferme de STe Marthe, Kokkopelli, Semailles, Promesses de Fleurs…) et je vadrouille de l’un à l’autre en fonction des besoins et des disponibilités 🙂
Bonne semaine à vous Gautier,
Marie
Magnifique ode à la verdure et la vie sauvage. Je vous ai découvert il y a peu de temps et je me précipite sur chacune de vos nouvelles publications aussi belles que bonnes. Forte de votre inspiration j’allais chausser mes bottes pour travailler au jardin lorsque le covid passant par là, j’ai du tout remiser et attendre de retrouver un peu de forces pour reprendre mon labeur…Ce sera avec retard cette année. Et puisque vous avez du potimarron, je vous donne une petite recette que je fais pour mes enfants qui se sont lassés des veloutés et autres soupes: je taille des tronçons qui ressemblent à des lunes, je pose sur une lèche frite, badigeonne d’huile d’olive puis d’épices diverses et chaudes comme du paprika, du piment, du poivre, du sel de cèleri, et je mets au four une grosse demi-heure. C’est un délice! A bientôt pour les semis?
Pauvre Sophie !
Moi c’est l’hiver dernier que le covid m’a mise KO pour 3 longs mois. J’ai fait une myocardite…
Cette année, pour l’instant je suis passée à travers les gouttes mais je redoute un peu quand même.
Merci pour cette bonne recette de potimarron que, sincèrement, je connaissais déjà, l’ayant même publiée dans un livre ^^. Les grands esprits se rencontrent comme on dit 😉
Bonne semaine à toi Sophie,
Marie
Bonjour Marie, oui effectivement, je viens d’acheter votre livre qui est un enchantement!! Il est d’une poésie incroyable. Je vis quasiment la même chose que vous: famille nombreuse, amour inconditionnel pour les roses anglaises et élevage de poules!! J’ai commencé le potager il y a 3 ans et j’ai fait beaucoup d’erreurs. Votre livre est une mine et un guide…Je vais le relire papier et crayon à porter de main…A bientôt donc.
Merci Sophie 🙂
C’est beau toutes ces têtes de choux. Mon potager est enfoui sous la neige et la glace, encore pour quelques semaines voire mois. Mais je rêve et j’ai commencee mes semis dans la neige, on jardine l’hiver ici aussi. Le kale survit à l’hiver chez moi aussi, il n’est pas récoltable sous la neige mais repart volontiers au printemps! Merci pour ce partage d’idées de repas, aussi, heureusement il y a le marché pour ceux qui ne sont pas autonomes.
Oui, chez toi l’autonomie en légumes d’hiver semble être quand même une gageure pauvre Cécile 🙂
Plein de bises, et patience… le printemps arrive !
Marie
salut marie!
je vois que sur tes photos de légumes (très belles d’ailleurs) ils sont couronnés d’ une jolie couche de givre… ne protèges-tu pas ou plus tes légumes sous un voile l’hiver? moi j’ai tout protégé sous des voiles p30 et j’ai encore eu de mauvaises surprises avec les choux-fleurs, les choux chinois et les choux cabus notamment.. il n’ont pas résisté.. même certains poireaux et la clayonne e cuba s’en sortent pas très bien!
j’avais mis toutes les moutardes japonaises et pe tai pai tsai et je sais plus trop quoi sous la serre et ça va beaucoup mieux!
du coup je me pose la question en voyant tes magnifiques légumes tout congelés!
est-ce que cela pourrait être à cause de l’humidité qui stagne plus sous les voiles? il a pas mal plu jusqu’au mois de décembre avant de faire froid, et cela a peut-être fait pourrir mes légumes? je te remercie d’avance pour tes lumières précieuses!
bises
caroline
Bonjour Caroline,
Sous voiles, je n’ai que les épinards (pour les forcer un peu, car ils sont en retard) et dans la serre j’ai des laitues (qui végètent ;)). Tout le reste gel, dégel, gel, dégel… sans souci sur la qualité je t’assure.
Début janvier j’ai rentré un chou rouge, il était congelé, translucide et bleu foncé quand je l’ai ouvert, bref un peu bizarre et je me suis dit « zut il est fichu ». Et bien pas du tout : une fois décongelées, les côtes ont repris leurs belles couleurs roses et blanches, et le chou était délicieux.
Il faut juste choisir des variétés bien adaptées je pense. Par exemple, mes choux « Gros des Vertus » ne tiennent pas tout l’hiver, les choux cabus pointus non plus.
Bonne semaine à toi,
Marie
Bonjour Marie
Et merci de partager ce très beau jardin…ça nourrit les yeux et fait frétiller les papilles!!
J’ai 2 questions : avec quel type d’appareil photo faites vous de si belles photos?
Et deuxièmement ou puis je commander ce fameux chou Kalette flower sprout …que je n’ai pas trouvé sur catalogue de Ste Marthe ou Kokopelli…et que j’ai trop hâte de cultiver?
Merci pour votre réponse
Mon jardin est sous les gelées aussi (Deux Sèvres) mais je régale encore ma petite famille avec les légumes d’hiver…et c’est grâce à votre livre et vos conseils avisés : trop trop contente!!
Infiniment merci
Allez je vous embrasse …a distance on ne risque rien😉💕
Bonjour,
J’ai exactement la même question! En cherchant sur internet on ne le trouve qu’en F1 et conventionnel. Est ce qu’il est possible de le trouver en bio? J’imagine que comme c’est un croisement il n’est de toute façon pas reproductible. Merci de ce bel article ! Chez nous les choux ont du mal, entre les pierides, les altises, les pucerons cendrés, et pas de pluie depuis début décembre😟.
bonjour
les graines de plantes hybrides peuvent se semer sauf que les fruits obtenu seront en partie identique a la mère , au père, ou a l’hybride. ceux qui font croire a la non-reproductibilité des hybrides sont ceux qui ne veulent pas que l’on sache quelles variétés ont été croisé pour trouver l’hybride.
d’ailleurs beaucoup ont récupéré, par exemple, des plants de courge dans le compost, et on vu que les fruits obtenu étaient diffèrent de la variété cultivé l’année précédente donc les graines hybridés sont viable. (attention quand même avec les cucurbitacées qui pousse toute seule : si ceux sont des musquées ou des maximas = pas de problèmes mais si c’est des pépos (essentiellement des courgettes et des « type halloween » et si elles ont été pollinisé par du pollen de coloquinte, les fruits ne sont plus comestibles car la coloquinte est une pépo toxique.)
on peut aussi faire le chemin inverse : on par de l’hybride pour année après année retrouver la variété « pure ». et la on a donc bien utilise au départ des graines hybrides.
si vous avez du temps et de la place, essayé donc !!!!
bonne journée
yves
En bio, je n’en ai pas trouvé…
Les autres années je les achetais sur le site « Promesses de fleurs » mais là je vois que la référence est épuisée, hélas… Même moi j’aurai du mal à m’en procurer cette année, ça me désole !
Bonne semaine à toi Emmanuelle,
Marie
Chère Flore,
– J’utilise un vieux Nikon D90, mais muni d’un objectif fixe 50mm très lumineux (focal à 1.4). Oui, cela aide beaucoup à faire de bonnes photos 🙂
– Concernant le chou kalette, je l’achetais depuis des années sur le site Promesses de Fleurs, mais les sachets de graines sont hélas épuisés depuis la publication de mon article…
J’espère que vous en trouverez chez d’autres grainetiers.
Bonne « quête » 🙂
Marie
coucou Marie,
J’en ai trouvé sur ce site: https://www.promessedefleurs.com/potager/graines-potageres/graines-de-choux/graines-de-choux-de-a-a-z/chou-flower-sprout-garden-mix.html
Il y en a encore en stock 🙂
bonne journée
Oui, il y a eu une rupture et ils ont été de nouveau livrés. J’en ai vite racheté, car c’est justement sur ce site que je les achète chaque année 🙂
C’est la rançon du succès !! Merci pour votre réponse…je vais partir en quête !
Beau printemps au jardin ☀️
J’ai vu qu’elles sont à nouveau dispo sur le site « Promesses de fleurs » 😉
Bonjour Marie!
Quel bonheur de vous lire et de vous suivre. J’aime votre plume , votre contenu et cet humour formidable ! J’ai acquis très récemment votre livre sur la permaculture : je me régale!
Merci de nous partager votre savoir et votre créativité et au passage de nous faire bien rire!
Bonne journée
S
C’est moi qui vous remercie Sophia pour ce si gentil message, je suis très touchée 🙂
Belle semaine à vous,
Marie
Toujours un bonheur de découvrir tes articles et faire le tour de ton jardin. Et bravo pour toutes ces belles récoltes.
Merci pour les idées recettes également.
Je sens qu’un petit nouveau 📚 est en préparation.
Bises à toute la tribu
C’est moi qui te remercie Isabelle pour ce si gentil message 🙂
Belle semaine à toi !
Marie